







Forcalquier, prépare-toi à transpirer
Fin mai, le RCC est venu faire TB au THP. Et quand on dit TB, c’est qu’on a retourné Forcalquier. Entre la chaleur (et on ne parle pas de nous), les sentiers aussi secs qu’un verre de jaune vide, le dépassement de soi (et des autres), personne n’était prêt à nous voir venir. Et surtout pas le speaker.
Accompagnés par New Balance, les valeureux chevaliers du RCC se sont élancés sur toutes les distances, en solo ou en relais.
Des départs à la chaîne
Le vendredi, les premiers ont pris le départ du 40 et du 30 km. Une grosse partie de la team était déjà présente pour les encourager. Entre semi-insolation pour les coureurs et perte d’oreille à force de crier fort, très fort pour le cheer, on a mis l’ambiance.
Stéphanie, Vincent, Franck, Christelle, Grégory, Lola et Lily sont tous arrivés, brandissant fièrement les couleurs du club. Le reste des coureurs se préparait tranquillement à détruire le terrain le lendemain, sur les distances du 10, du 20, du 50, et du 80 km en relais. Sous un week-end de canicule, c’était vraiment parfait. On devait faire mal à la concu, et on était prêts.
Le jour d’après
Pour certains, c’est un tout droit depuis vendredi. Pour d’autres, quelques heures de sommeil au compteur. Mais, dans ces week-ends-là, on ne vient pas pour dormir. L’équipe cheers (avec ceux qui avaient déjà couru) se répartit pour pouvoir accompagner presque tous les coureurs. Premier point de rendez-vous : les crêtes. Cloches, drapeaux, cris… un ravito qui a eu chaud. On a la chance de croiser tous les coureurs du 50, puis on attend ceux du relais.
Chaque coureur à son assistance, c’est le paddock de Red Bull ici. Pas de temps à perdre pour relancer nos poulains au charbon. On ne s’est pas levés pour rien. Les équipes se divisent ensuite pour suivre les coureurs sur les autres ravitos. Pas simple d’accès, mais on trouve toujours un chemin.
En milieu de journée, la chaleur est au summum comme nous et 113. Les premiers coureurs du 50 km arrivent sur la ligne d’arrivée, trempés et fiers. C’est exactement ça qu’on aime. Joss, Julien, Funky, Mathis, Big M : des finishers solides. On attend les coureurs du relais dans la ferveur d’un groupe en fusion. On anime la ligne d’arrivée si fort que le speaker ne peut plus nous voir. Ça tombe bien, nous non plus. Entre remarques malveillantes et humour de merde, on aurait mieux fait de mettre Franck à sa place.
Et puis ils arrivent, entre sueur, larmes et cris de guerre : le reset de nos machines. Charles, Laura, Lucas, Paul, Ninon, Tita, Marie, P-A, Alex, Camille, Juliette, Inès, Maéva, Marvin, Léa, Amina et Aness. Tous finishers. Tous légendaires.
Les bières commencent à couler à flot. Mais à ce moment-là, il n’y a plus qu’une seule chose qui compte : le seul vrai match du week-end, PSG – Arsenal. Rendez-vous sur la place principale de Forcalquier.
Maintenant qu’on a retourné le THP, il est temps de se retourner
Funky & Gui sont aux platines. On regroupe Maison Mère et le RCC, et on file s’enfiler des litres de gnôle en s’arrachant sur le dancefloor. Dans cette douce ivresse, la vraie défaite sera la victoire de Paris.
Rapidement oubliée grâce au duo Paul et Franck aux platines, pour un remake du 10 de Nice version DJ-passoires.
La place du village résonne au son de la funky italo disco et aux cris d’encouragement pour les derniers finishers du 160, qui continueront d’arriver jusqu’à tard dans la nuit. On fait durer cette soirée jusqu’à ce que le bar nous remercie et nous avec.
Il est l’heure de clôturer cette journée et de récupérer quelques points de vie. Pour certains, le week-end se prolonge. Un petit tour dans la campagne de Haute-Provence, les pieds dans la rivière, à se remémorer les souvenirs de la veille.
Ce qui est sûr, c’est que cette terre, c’est la nôtre. Ces sentiers, on les a foulés. Cette ligne d’arrivée, on l’a passée. Et Forcalquier, on l’a retournée.
Merci à New Balance de nous avoir soutenus dans cette aventure.
By Pauline
Photos : Pierre Le Vaillant